Lors de mes études… Mes études oui! Et voilà ça recommence!! Oui j’ai étudié, pourquoi tu te marres?! C’est ma tronche qui ne colle pas avec un gars qui aurait fait des études?! Bref, je vais faire comme si je n’avais rien entendu!
Lors de mes études, j’ai été confronté à la thématique du discours binaire du voyageur, de l’explorateur face à l’Ailleurs mis en confrontation avec l’Ici, avec le Moi qui se détache de l’Autre… Ahhhhhh mon dieu ça recommence!! J’ai écrit un mémoire de 120 pages là-dessus que j’ai eu du mal à roter et maintenant je me retrouve encore à utiliser ces termes!! Ils me poursuivent!! 🙁
Bon je vais faire un effort…
J’ai beaucoup insisté sur la comparaison dépréciative qui était faite sur l’Ailleurs par les explorateurs du XIXe siècle et sur les implications de celle-ci dans l’imaginaire que Genève s’était construite du monde… Et ben mon gars, ça m’arrive de faire la même chose!!! C’est affreux pour moi de m’en rendre compte!! J’adore voyager, j’aime découvrir de nouveaux paysages, de nouvelles villes, de nouvelles saveurs, mais il m’arrive parfois de comparer tout ça avec notre belle Suisse, ses montagnes, ses parcs, ses lacs et ses routes… Comme tu t’en doutes sûrement la Suisse gagne bien trop souvent haut la main…
Bon ok mais pour moi le monde est beau en soi peu importe le regard qu’on porte sur lui ou les jugements qu’on peut lui étiqueter, il est comme il est, point barre… Du coup lorsqu’on me pose cette question Alors c’était comment ? Je ne peux pas m’empêcher d’avoir deux opinions… La première est celle un peu naïve de dire que c’était simplement comme c’est et que je n’ai pas vraiment d’avis à donner car j’ai l’impression qu’on peut vite tomber dans la comparaison lorsque l’on décrit ce que l’on a vu et celle-ci est bien souvent donnée au détriment du lieu visité, du moins pour les lieux que j’ai pu traverser en moto… C’est pourquoi je réponds Euhhhhhhh… Bon tu vois le tableau… La deuxième est toujours la même… C‘était simplement beau… Beau en soi car tout bêtement incomparable…
Dire le contraire c’est se laisser aller à une comparaison inutile ou écouter ses propres ressentis… Je suis plutôt du genre à essayer d’éviter ces deux derniers pour pleinement apprécier chaque endroit, chaque personne, chaque plat et me donner ainsi les moyens de les regarder tels qu’ils sont et non comme un simple point de comparaison et de descriptions…
Le monde ne se juge pas, ne se compare pas, il se découvre… Tout simplement…